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L'église
paroissiale, monument historique classé, remonte
à l'an 1016. Elle ne reçut sa forme
définitive qu'à la fin du
XIIème
siècle, époque à laquelle fut
érigé le cur et le transept tels qu'ils
sont aujourd'hui. Le reste de l'édifice
s'étant écroulé de
vétusté en 1727, fut reconstruit en 1734 au
prix de 19.000 livres. Une restauration complète fut
exécutée, en 1865, par Monsieur
Imberdis.
Contre la façade occidentale du transept sud s'appuie une curieuse chapelle construite, en 1415, par Pierre de Nesson, pour servir de sépulture à sa famille. L'édifice est flanqué d'une tour octogone en lave de Volvic, mais dans le style renaissant. Le clocher fut détruit et reconstruit plusieurs fois. Celui qui fut érigé vers 1396 possédait une horloge qu'y fit placer le duc de Berry. Le seul clocher dont on ait un souvenir à peu près exact, est celui qui, avant la Révolution, s'élevait au-dessus de l'entrée occidentale de l'Église. C'était une haute tour carrée, à fenêtres ogivales, terminée par une flèche où se trouvait la cloche de l'horloge. Cette tour était contre, buttée par un grand arc passant au-dessus de la rue, pour venir s'appuyer au bâtiment capitulaire. Par suite de la gêne causée par cet arc à la circulation, elle fut abattue de fond en comble en 1794. Ainsi disparut sa belle sonnerie dont deux cloches seulement furent conservées, à savoir : l'une du XVIème (refondue depuis) qui resta au service de l'Église, l'autre, celle de l'horloge plus ancienne encore, celle même qui se voit aujourd'hui au beffroi de l'Hôtel de Ville. A la façade occidentale de l'aile nord du transept, directement sous le clocher, se voit abritée par un vieux porche ogival sur colonnes et à voûte d'arête, une remarquable porte du XVè siècle, dont le tympan quadrilobé offre un haut relief représentant le seigneur encensé par deux anges. Dans l'ébrasement de cette porte a été relégué un tombeau de la même époque qui occupait le fond d'une des chapelles de l'Église avant la restauration de 1865. Sur le sarcophage, orné de cinq riches arcatures encadrant des scènes de la passion et bordé à sa frise d'une épitaphe en caractères gothiques, repose un groupe en pierres dont le sujet prête à diverses interprétations : une femme, la tête couverte d'un voile, drapée dans de long vêtements, ayant à son sein un nouveau-né, gît sur un lit au pied duquel un pèlerin à longue barbe est assis, courbé dans une attitude d'affaissement. Ce groupe était connu jadis sous le nom de "Sommeil de la Vierge". Si, toutefois, ce groupe qui paraît moins ancien appartient vraiment au tombeau qu'il surmonte, ce serait une exception très rare pour l'époque. Le tout, par malheur, a été odieusement mutilé. L'intérieur
de l'Église
offre actuellement à nos regards plusieurs
uvres remarquables. On y voit plusieurs tableaux de
mérite, telle que la figure en buste de Saint
François d'Assise (école de Bologne), une
charmante assomption, la présentation de la Vierge au
Temple. Une nativité
par Benedetto
Ghirlandaio.
D'après l'inscription peinte sur ce tableau, c'est
Gilbert de Bourbon, compte de Montpensier, dauphin
d'Auvergne, qu'il l'aurait exécuté à
Blesle (Haute-Loire), vers la fin du
XVème.
Au même siècle, appartient le
Saint
Sébastien d'Andrea
Mantegna.
Ceux qui, en Italie, ont pu contempler ses
chefs-d'uvre reconnaîtront toute la superbe de
l'illustre artiste. Ce magnifique tableau aurait
été exécuté par Mantegna pour
Gilbert de Bourbon, qui avait épousé, en 1480,
Claire de Gonsague, fille de Frédéric, duc de
Mantoue, le patron en quelque sorte du grand artiste. Cette
toile se trouvait avant 1789 dans la Sainte Chapelle et fut
redécouverte dans l'église Notre-Dame.
Aujourd'hui, elle se trouve au Musée du Louvre et une
copie occupe sa place. |
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