|

|
Contre
la façade occidentale du transept sud
s'appuie une curieuse chapelle
construite, en 1415, par Pierre de
Nesson, pour servir de sépulture
à sa famille. L'édifice est
flanqué d'une tour octogone en lave de
Volvic, mais dans le style renaissant. Le clocher
fut détruit et reconstruit plusieurs fois.
Celui qui fut érigé vers 1396
possédait une horloge qu'y fit placer le duc
de Berry.
Le
seul clocher dont on ait un souvenir à peu
près exact, est celui qui, avant la
Révolution, s'élevait au-dessus de
l'entrée occidentale de l'Église.
C'était une haute tour carrée,
à fenêtres ogivales, terminée
par une flèche où se trouvait la
cloche de l'horloge. Cette tour était
contre, buttée par un grand arc passant
au-dessus de la rue, pour venir s'appuyer au
bâtiment capitulaire. Par suite de la
gêne causée par cet arc à la
circulation, elle fut abattue de fond en comble en
1794.
Ainsi
disparut sa belle sonnerie dont deux cloches
seulement furent conservées : l'une du
XVIème
(refondue depuis) qui resta au service de
l'église, l'autre, celle de l'horloge plus
ancienne encore, celle même qui se voit
aujourd'hui au beffroi de l'hôtel
de ville.
|

A
la
façade occidentale de l'aile nord du transept,
directement sous le clocher, se voit abritée par un
vieux porche ogival sur colonnes et à voûte
d'arête, une remarquable porte du
XVème siècle, dont le tympan
quadrilobé offre un haut relief représentant
le seigneur encensé par deux anges. Dans
l'ébrasement de cette porte a été
relégué un tombeau de la même
époque qui occupait le fond d'une des chapelles de
l'Église avant la restauration de 1865. Sur le
sarcophage, orné de cinq riches arcatures encadrant
des scènes de la passion et bordé à sa
frise d'une épitaphe en caractères gothiques,
repose un groupe en pierres dont le sujet prête
à diverses interprétations : une femme, la
tête couverte d'un voile, drapée dans de long
vêtements, ayant à son sein un
nouveau-né, gît sur un lit au pied duquel un
pèlerin à longue barbe est assis,
courbé dans une attitude d'affaissement. Ce groupe
était connu jadis sous le nom de "Sommeil de la
Vierge". Si, toutefois, ce groupe qui paraît moins
ancien appartient vraiment au tombeau qu'il surmonte, ce
serait une exception très rare pour l'époque.
Le tout, par malheur, a été odieusement
mutilé.
L'intérieur
de l'église
offre actuellement à nos regards plusieurs
uvres remarquables. On y voit plusieurs tableaux de
mérite, telle que la figure en buste de saint
François d'Assise (école de Bologne), une
charmante assomption, la présentation de la Vierge au
Temple. Une Nativité
par Benedetto
Ghirlandaio.
D'après l'inscription peinte sur ce tableau, c'est
Gilbert de Bourbon, compte de Montpensier, dauphin
d'Auvergne, qu'il l'aurait fait exécuté
à Blesle (Haute-Loire), vers la fin du
XVème.
Au même siècle, appartient le
Saint
Sébastien
d'Andrea Mantegna. Ceux qui, en Italie, ont pu contempler
ses chefs-d'uvre reconnaîtront tout le talent de
l'illustre artiste. Ce magnifique tableau aurait
été exécuté par Mantegna pour
Gilbert de Bourbon, qui avait épousé, en 1480,
Claire de Gonzague, fille de Frédéric, duc de
Mantoue, le patron en quelque sorte du grand artiste. Cette
toile se trouvait avant 1789 dans la Sainte Chapelle et fut
redécouverte dans l'église Notre-Dame.
Aujourd'hui, elle se trouve au Musée du Louvre et une
copie occupe sa place.
A remarquer également dans le transept droit
la
fresque
Annonce
aux bergers du XIIIème ou
XIVème.
Pour
terminer la visite, nous mentionnerons un petit tableau d'un
rare mérite, conservé dans la sacristie, et
dont le sujet "Le portement de croix" brille par le
pittoresque de sa composition. Au-dessus du portail, une
toile d'Adolphe Brune (Paris, 1802-Paris, 1880), Le
Christ descendu de la croix, toile imposante de 3,37m x
2,31m domine la nef de l'église. Enfin on observe
devant le chur un curieux groupe du
XVème
siècle "Le Christ au sépulcre" en bois
peint et doré dont les statuettes ont
été sculptées dans le même bloc
et dont le sujet rappelle les mystères du Moyen
Âge...
|