AIGUEPERSE à la fin du XIVe siècleAigueperse, aigueperse, Notre-Dame, église, duc de Berry, Pierre de Nesson, Nesson, Imberdis, duc de Berry, transept, Sommeil de la Vierge, Saint François d'Assise, école de Bologne, Benedetto Ghirlandaio, Ghirlandaio, Bourbon, Gilbert de Bourbon, Montpensier, Saint Sébastien, Andrea Mantegna, Mantegna, Claire de Gonsague, duc de Mantoue, chapelle des morts, lanterne des morts, chapelle, Saint-Quintien, nativité, iconographie, annonce aux bergers, collégiale, berger, nativité-bagpipe, oeuvre d'art, fresque, peinture murale

Les origines du bourg

La ville et ses quartiers

Bâtiments publics et hôtels particuliers

. Répartition dans l'espace et identité des quartiers

Composition sociale des quartiers

Notes, bibliographie


Les origines du bourg, archéologie et premières mentions écrites.

Si la plus ancienne mention du nom de la ville d'Aigueperse remonte à l'an 1016 (1), l'antériorité d'un habitat sur le site même de la ville médiévale ne fait plus de doute. En effet, les découvertes archéologiques récentes prouvent une présence humaine dès l'époque antique ; un très important site des tènes III et IV vient d'être identifié (1991) au nord de la ville actuelle, au pied du coteau qui la domine (2). L'occupation gallo-romaine est attestée, d'une manière ponctuelle sur le site même de la ville, mais dense et continue aux alentours immédiats.

Dès cette époque, le "col" de Montpellier a constitué un site de passage privilégié. Il offre la possibilité de franchir à pied sec et en sécurité, le seuil qui sépare la plaine de Limagne du Bourbonnais, et ainsi il facilite les relations entre le cœur du pays Arverne et le nord de la Gaule. L'étude des voies antiques et la découverte à Aigueperse d'une borne milliaire datée de l'empereur Claude attestent la présence d'un itinéraire antique dès le début de notre ère, en direction du Nord, de la vallée de la Saône (Autun) et Vichy. (3)

L'étymologie d'Aigueperse évoque une origine antique Aquae Sparsae, les eaux éparses, les eaux qui sourdent de tous cotés. le site de la ville sur un léger mouvement de terrain au milieu de zones humides en pied de coteau explique fort bien l'origine du toponyme. Le professeur Rigodon auteur d'une étude historique très documentée sur Aigueperse, interprète ce nom en celui de "bourg des étangs", imaginant des secteurs marécageux entourant la ville forte isolée dans ses murailles.

Mais l'existence historique du bourg n'est attestée qu'au XIème siècle. C'est en l'an 1016 que la mention "Aquae Sparsae" apparaît pour la première fois dans l'acte de fondation du chapitre Saint-Genès de Thiers par le Vicomte Guy II (4). Cet acte nous apprend que l'église d'Aigueperse dépend du chapitre de Thiers qui perçoit aussi les cens sur la localité. La perception de ce cens va perdurer puisque les archives municipales d'Aigueperse en conservent encore des quittances au XVème siècle. Ces documents sont intéressants car ils indiquent que ces cens ne sont perçus que sur le quartier dit du bourg, c'est à dire le noyau citadin qui devait être encore le seul quartier existant au début du Xlème siècle. Cette partie primitive de la ville possédait deux portes, l'une au nord : la porte dite du bourg (devant l'actuel Jacquemart) dont l'emplacement portait encore ce nom à la fin du XVème siècle, et l'autre à la sortie sud (devant l'église), la porte fontaine. Le cimetière était aménagé autour de l'église, débordant au delà du rempart primitif. L'église devait se situer très près de cette porte fontaine et son bas-côté sud pouvait lui-même servir de rempart. Avec les agrandissements vers le sud, le cimetière s'est retrouvé au milieu de la ville. Il est supprimé en 1392, et remplacé par le cimetière de la Madeleine, au nord de la ville neuve, au pied des remparts. (5)

Les mentions du nom de la ville sont plus nombreuses dans les siècles suivants, notamment à partir du XIVème dans les archives municipales, et conservent la même consonance, Aqua sparsa, Aigua Esparssa en 1048, Aiguesperce en 1402. Ambroise Tardieu cite les termes Aqua Cerulae, trouvés dans le pouillé de la maladrerie de Saint-Lazare de Montpensier (6), les eaux perses, de couleur bleuâtre mais il s'agit d'une dénomination tardive et probablement une interprétation refaite sur la prononciation.

Aux XIIème siècle et XlIlème siècle, la ville choisit de s'agrandir en s'étirant le long de l'axe que constitue la grande rue. Une habitude perpétuée de nos jours et qui permet de comparer la ville à un long parchemin. Les documents attestant ces agrandissements sont inexistants mais l'archéologie a permis d'en retrouver les traces. Au sud de l'église, en dehors du bourg primitif, une tour romane existe encore, dominant la place dite "de la tour". Au nord, des bâtiments privés, aux n°165 et 167 de la grande rue possèdent de beaux vestiges d'époque romane, également en dehors de la ville primitive du XIème. Il est impossible de préciser si ces derniers bâtiments constituaient un faubourg ou se trouvaient englobés dans une extension de l'enceinte fortifiée. Par contre l'extension sud, est homogène jusqu'au ruisseau le Buron qui traverse la ville au sud et qui a été détourné afin de baigner le pied de la nouvelle porte (un rétrécissement à cet endroit est toujours visible aujourd'hui à hauteur du n° 60 de la grande rue).

Mais l'essor le plus conséquent semble se manifester au milieu du XIVème siècle. Une ville neuve est construite dans le prolongement du bourg vers le nord, et au sud des travaux d'extension des fortifications sont commencés. Cet énorme agrandissement de la ville va cependant être très ralenti par les épidémies, les troubles économiques et les événements politiques. Ce n'est qu'à la fin du XIVème, que les consuls termineront la nouvelle porte sud dite de la Chossade. La ville neuve qui occupe un espace aussi étendu que le bourg primitif possède une population réduite laissant envisager un aménagement non achevé de ce quartier nord.

Ainsi se présente la ville d'Aigueperse lorsque sont rédigés deux documents qui marquent le début de l'histoire d'Aigueperse au travers de ses propres archives. En effet, les plus anciens documents sont deux "informations" : deux recensements à vocation fiscale de 1379 et de 1389. En annexe à ces documents, il est indispensable d'associer les rares pièces d'archives qui existent encore et qui n'ont été que très partiellement utilisés précédemment. Ce sont les registres d'assemblées consulaires de la fin du XlVème et les dix pièces d'archives qui subsistent de cette époque, notamment les correspondances avec l'administration Ducale. Une recherche dans le fonds des archives départementales n'a rien apporté de plus sur la population d'Aigueperse à cette période. Ces deux enquêtes recensant les habitants d'Aigueperse par feu (1 feu = 5 personnes) nous permettent une reconstitution de la physionomie de la ville à la fin du XVème siècle.

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L'identité du site de la ville médiévale avec le site de la ville actuelle est assez remarquable. En effet, la construction en cours de finition à la fin du XIVème siècle de la nouvelle ceinture de fortification correspond à l'étendue maximale de la ville intra-muros. La surface totale concernée par la ville et ses faubourgs au XlVème siècle peut être évaluée à 22 hectares. Les agrandissements ultérieurs se feront hors les murs, dans les faubourgs, et l'aménagement intérieur de la ville ne subira pratiquement pas de changements jusqu'à l'époque contemporaine. La reconstitution de cette trame urbaine médiévale est aussi facilitée de par l'existence d'un plan cadastral daté de 1790, et qui donne une idée assez précise de la ville à la fin du XVIIIème siècle avant que n'ait lieu des transformations. (7)

La physionomie de la ville reste toujours la même : une grande rue qui est l'axe principal, accompagnée de deux rues ou ruelles en parallèle qui bordent les remparts. Des rues perpendiculaires permettent l'accès aux remparts et aux portes qui sont ouvertes aux aspects Ouest et Est. Les deux portes principales sont situées sur la grande rue, l'une au nord : la porte des oules (des brebis ?) et l'autre au sud : La Chossade.

L'analyse des cadastres et le résultat des investigations faites sur place permettent de replacer les différents quartiers que citent les informations fiscales. Le fait de replacer ces quartiers dans l'espace aide à comprendre la situation démographique telle qu'elle ressort de l'étude des documents. Certains quartiers peu peuplés sont des faubourgs, d'autres correspondent à des concentrations de résidences bourgeoises ou des centres d'activités artisanales.

Un plan actuel de la ville publié en annexe montre la permanence des noms de quartiers qui sont mentionnés dès 1379.

Bâtiments publics et hôtels particuliers. Retour haut

Le plan indique les bâtiments qui sont connus à cette époque et dont certains disparaîtront comme l'hôpital près de l'église, et d'autres changeront de place à l'exemple de l'Hôpital Saint-Jacques.

La ville possède donc trois établissements hospitaliers, les deux hôpitaux et la "maladrerie", appelée aussi l'infirmerie de Montpensier ou La Léproserie de Saint-Lazare. Elle était située en dehors de la ville, en direction du village de Montpensier. (8)

L'emplacement de la maison des Consuls est encore confus. Il peut être fixé à l'ouest de la grande rue mais il est aussi possible que ce lieu de réunion municipal se confonde avec la "Salle Jeanne-d'Arc", une pièce dont le plafond est décoré de tableautins datés du milieu du XVème siècle.

Les églises d'Aigueperse sont au nombre de trois, l'église Notre-Dame dans le quartier du bourg, l'église de la Madeleine dans la ville neuve et la chapelle de la Recluse, située extra-muros, dans le quartier hors la porte de la Chossade. (9)

Il est difficile de replacer les familles dans leurs demeures tant les ventes et les changements de propriétaires, au sein d'une même famille parfois, brouillent les cartes. La chance aidant, un document d'archives ou un élément lapidaire permet une identification.

Ainsi, nous connaissons l'emplacement approximatif de l'Hôtel du Chancelier Pierre de Giac car il fut acquis par Marie de Berry en 1420 afin de bâtir à son emplacement et entour le couvent des Clarisses qu'elle venait de fonder. Ce couvent, reconstruit au XVIIIème siècle par le Duc d'Orléans occupe toujours le même emplacement qu'au XVème. Pierre de Giac résidait donc dans le quartier du Bourg au nord de l'église Notre-Dame. (10)

Il en va de même pour la famille Doultre, Guillaume Doultre, Consul et classé "Bonus", et son fils "Maistre Estienne Doultre" qui vend au Duc de Bourbon une maison avec sa cour fort spacieuse pour les travaux d'agrandissement du couvent des Clarisses. (11)

La famille Bayard qui s'illustrera au XVème siècle possède son hôtel au n° 159 grande rue, près de l'ancienne porte fontaine, dans le quartier du Bourg. Ces armoiries sont sculptées sur la fenêtre géminée d'une pièce voûtée d'ogives au premier étage de cette maison. (12)

La famille de Nesson quant à elle, doit être voisine des Bayards. En effet, lors de l'émeute de 1413, Barthélémy de Nesson, ayant peur pour sa vie, s'enfuit par une fenêtre et ne trouve son secours qu'en empruntant le cheval du maître d'école. Or, nous connaissons l'emplacement de l'école au XVème siècle. Elle était située à coté de la porte du quartier du bourg. (13)

L'hôtel de la famille Raynaud est situé dans la ville neuve, côté Est. En effet, il sera acheté par le Comte Gilbert de Montpensier au XVème siècle pour agrandir son palais.

Les délibérations de 1398 nous apprennent l'arasement du cimetière de la grande église, de la porte du Consulat jusqu'à l'hôtel de Messire Jehan Picart. Il s'agit très certainement de ce "Piquart" cité dans les informations, l'éventuel "chorier", un clerc chargé des chants de l'église (manécanterie). Cet hôtel était près de l'église Notre-Dame.

Le quartier du bourg, vieux noyau citadin d'Aigueperse, apparaît bien comme le quartier "bourgeois" de la ville. Un aspect très marqué encore aujourd'hui par la monumentalité de ces hôtels particuliers toujours en place.

Répartition dans l'espace et identité des quartiers. Retour haut

Il m'a paru intéressant de donner le nombre d'habitants par quartiers. Ce qui permet une première approche de la répartition de la population dans l'espace urbain avant d'en étudier la composition sociale.

Afin de faciliter l'analyse par tableau, les différents quartiers sont désignés par des lettres. Ces lettres figurent en référence sur le plan présenté en annexe. L'utilisation de l'information de 1379 et de 1389 permet de présenter le volume de la population réelle par quartier aux deux dates.

A : la ville neuve et le faubourg des oules qui sont différenciés dans l'information de 1379 mais confondus dans celle de 1389.
B : la rue de Coreil ou Corail qui constitue le faubourg Est.
C : le bourg.
D : la font Barral qui est le faubourg Ouest.
E : la rue aux Chabris.
F : la rue aux bourreaux.
G : le faubourg sud, hors la porte de la Chossade.

Le tableau suivant donne la population par quartier aux deux dates. Mais afin de juger au mieux de la répartition de la population, ce sont les chiffres de 1379 représentant une masse plus importante de population qui sont utilisés pour l'analyse.

Tableau des habitants par quartiers (hors classes fiscales), population réelle, avec le coefficient de cinq personnes par feu :

1379
1388
Quartiers
Feux
Hab.
%
Feux
Hab.
%
A
108
540
30
55
275
28
B
13
65
4
4
20
2
C
83
415
23
56
280
28
D
9
40
3
2
10
1
E
59
295
17
40
200
20
F
54
270
15
31
155
16
G
28
140
8
9
45
5
TOTAL
354
1170
100
197
985
100
Voir le plan d'Aigueperse

La population est inégalement répartie au regard de la surface qu'occupent les quartiers. Le bourg et la ville neuve ou porte des oules sont les plus densément peuplés. Ils renferment plus de la moitié des habitants.

Le bourg étant le plus primitif de la ville, l'habitat est assez logiquement plus dense. La ville neuve ne possède réellement que 88 feux car 20 feux sont à considérer au faubourg, hors la porte des oules. L'habitat apparaît alors du même volume qu'au bourg, les surfaces étant sensiblement égales

Les deux quartiers sud, de superficies identiques aux deux autres ne totalisent qu'un tiers des habitants.

Les faubourgs eux-mêmes sont inégaux. Le quartier hors la porte de la Chossade concentre autant de population que le faubourg de Coreil et de la font Barral réunis. Le faubourg des oules semble être un noyau d'habitat ancien avec la proximité de la chapelle de La Madeleine qui serait antérieure à la ville neuve.

Composition sociale des quartiers. Retour haut

Les notions fiscales de "bonus", "debilis" et "pauper" se traduisent par des réalités sociales. Le "bonus" est le bourgeois qui vit de ses rentes, le "debilis" qui vit de son métier et le "pauper", le pauvre qui n'a pas de revenu. Leur présence par quartier aide à définir ces derniers, sur le plan des disparités sociaux-professionnelles. Toujours pour les mêmes raisons que précédemment, le plus grand nombre d'habitants mentionné pour l'année 1379, l'analyse qui suit porte sur les chiffres de cette année-là.

Composition de la population par quartiers selon la Classification fiscale :

Quartiers
Boni
Debiles
Pauperes
Recessit
A
13
50
30
13
B
0
6
6
1
C
15
23
38
5
D
0
0
9
0
E
5
17
37
0
F
6
21
26
1
G
0
5
21
2
Voir le plan d'Aigueperse

La qualité des habitants est à mettre en relation avec le quartier où ils résident. En effet, des quartiers bourgeois se dessinent avec le bourg et la ville neuve car ils concentrent les trois-quarts de la classe des "boni" et près des deux tiers de celle des "débiles".

Les deux quartiers sud possèdent le reste de ces deux classes fiscales. La plus forte proportion des "debiles" qui sont "gens vivants de leurs povres mestiers" indique des quartiers à vocation commerçante mais probablement plus artisanale si l'on tient compte de la présence dans ces deux lieux de nombreuses tanneries.

Des quartiers "laborieux" qui s'opposeraient aux quartiers résidentiels des bourgeois rentiers.

Les faubourgs révèlent surtout la présence prédominante des pauvres qui ont été rejetés par la ville, soit parce qu'ils n'ont pas les moyens financiers d'y vivre, soit que leur activité, l'agriculture, les prédisposent à vivre dans les faubourgs.

Il est regrettable que les indications professionnelles ne soient pas assez nombreuses et trop dispersées. Elles auraient permis de corroborer les particularismes des différents secteurs de la ville. Toutefois, les indications ci-dessus nous autorisent à présenter Aigueperse avec des quartiers différenciés, ses faubourgs pauvres, ses quartiers de notables, le bourg et la ville neuve, et aussi ses quartiers artisanaux : la rue aux chevrils et celle aux bourreaux.

La composition sociale des quartiers et leur évolution dans la crise du XlVème siècle seront abordées dans un prochain article.

Crayon Olivier PARADIS.


Notes :
(1) Acte de fondation du chapitre de Saint-Genès de Thiers par le Vicomte Guy Il, mentionnant les cens rattachés à l'église d'Aigueperse. Tablettes Historiques de l'Auvergne page 108.
(2) En mars 1221, des indices très précis d'occupation gauloise ont été relevés sur l'extension du lotissement OPAC, Le Clos qui dort.
(3) "Borne militaire et voies antiques" Olivier PARADIS, SPARSAE n°23, avril 1984.
(4) Tablettes Historiques de l'Auvergne, page 108.
(5) Fouilles de sauvetage réalisés au printemps 1986 ; rapport publié dans SPARSAE n°21, Octobre 1990.
(6) Ces actes ont disparus. Ils figurent dans l'inventaire des archives municipales de 1791 et sont mentionnés manquants dans celui de 1844.
(7) Plan de 1790. Archives municipales d'Aigueperse.
(8) Elle cessa de fonctionner au XVIIIème siècle.
(9) Ces deux chapelles furent également détruites au XVIIème siècle.
(10) (11) Indications données par R. RIGODON.
(12) Cette maison appartient au Docteur Lacour. Ces armes ont été identifiées par Monsieur Jacques Lacour.
(13) Plusieurs mentions de la maison attribuée au maître d'école à la fin du XVème et au début du XVIème siècle figurent dans les registres consulaires. Il s'agirait de la vieille tour de la porte du bourg, sise face au beffroi actuel de l'hôtel de ville.

BIBLIOGRAPHIE :
* René RIGODON. "Aigueperse, ses œuvres d'art, son histoire". Le touriste en Auvergne N°13. Ed DE BUSSAC. 1959.
* Olivier PARADIS.
"La population d'Aiguererse au XlVème siècle". D.E.A. d'histoire moderne ; Université Blaise Pascal. 1991.


Source : "SPARSAE" n° 25 - janvier 1992 - Association Culturelle d'Aigueperse


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